Un chauffeur au courant

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Voilà presque 10 ans que les différents cheffes et chef du DETEC se déplacent en voiture électrique. Parmi les conseillers fédéraux, ils ont été pionniers dans le domaine. Depuis juin 2023, le conseiller fédéral Albert Rösti dispose d’un nouveau véhicule électrique de la marque BMW, comme ses collègues Viola Amherd et Guy Parmelin qui ont eux aussi franchi le pas. Energeiaplus s’est entretenu avec Fritz Hofmann, le chauffeur particulier du ministre de l’énergie, pour connaître ses habitudes et ses astuces pour arriver toujours à destination. Engagé en 2010 par l’ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard, il a commencé par conduire un véhicule de fonction à combustion. Jusqu’en 2014, date à laquelle la ministre, a voulu acquérir une première voiture électrique: «On m’a demandé ce que je pensais de changer la voiture de service pour passer à une Tesla. Etant intéressé par les nouveautés, j’ai tout de suite dit oui». La voiture est rapidement adoptée par la cheffe de Département et le chauffeur. Une borne de recharge est alors installée au secrétariat général du DETEC et au domicile du chauffeur, chose encore peu courante à l’époque. Elle permet d’avoir l’autonomie nécessaire au moment de lancer la journée sans devoir immobiliser le véhicule à Berne.

Une courte période d’adaptation a été nécessaire, car les voitures électriques étaient encore peu répandues en Suisse et les solutions de recharge plus compliquées à trouver à l’époque. Mais pas de quoi stresser Fritz Hofmann. «J’ai eu une seule fois des craintes, avec la conseillère fédérale Leuthard, de ne pas arriver à destination: c’était l’hiver, il faisait très froid et nous avons dû faire un détour. Les batteries n’aimant pas le froid, l’autonomie baissait rapidement. Nous sommes finalement arrivés à Berne, mais c’était moins une !» La recharge de la voiture se fait principalement au domicile du chauffeur ou sur la borne du secrétariat général. Il est rare que le chauffeur doive effectuer une recharge à l’extérieur. Lors des déplacements, le chauffeur planifie toujours d’avoir au minimum une marge de 100km à disposition en plus du trajet prévu. Il utilise entre autres l’application Chargemap pour avoir une solution de recharge proche du lieu de destination si nécessaire. Une planification convaincante ! En 9 ans au volant des voitures électriques du département, les arrêts pour recharger avec un ministre dans la voiture se comptent sur les doigts d’une main – et ils ont toujours eu lieu au retour. «Nous n’avons jamais été en retard à cause de la voiture électrique.» Il faut dire que les différentes véhicules utilisés (Tesla – VW ID.3 – BMW I7) ont une autonomie de 400 à 500 km, ce qui laisse une marge convenable pour circuler en Suisse en roulant de manière souple et peu sportive.

 

 

Ancien chauffeur de car de tourisme, Fritz Hofmann voit depuis peu le changement de mentalités autour des voitures électriques. Au début avec la première Tesla du DETEC, les autres chauffeurs se montraient pessimistes sur les performances. Mais avec le temps, les esprits ont évolué et deux autres départements sont maintenant équipés de la même voiture que le conseiller fédéral Rösti. Les collègues assurent à Fritz Hofmann qu’eux aussi ne changeraient plus de voiture désormais. Tout n’est cependant pas rose avec la nouvelle auto: «l’électronique et surtout le tactile prennent toujours plus de place. Avant, pour le chauffage, il suffisait de tourner un bouton intuitivement. Maintenant, je dois le faire tactilement parfois dans un menu. Il y a là une perte de concentration que je regrette». D’un autre côté, avec le silence des moteurs électriques et le confort proposé, les conseillers fédéraux qu’il transporte ou qu’il a transportés profitent d’une qualité de voyage plus importante que par le passé.

Le conseiller fédéral Albert Rösti est satisfait du changement de véhicule d’un modèle diesel à l’électrique: «J’apprécie le confort des déplacements avec la voiture électrique; le calme et la fluidité me permettent de travailler efficacement en déplacement». Le ministre ne se fait pas de soucis à propos de l’autonomie de son véhicule. «Pour la recharge, je fais totalement confiance à mon chauffeur, je sais qu’il s’organise toujours pour arriver à bon port.» Un bon point, car Fritz Hofmann compte encore parcourir de nombreux kilomètres au volant de la voiture de fonction ces prochaines années.

Fabien Lüthi, communication Office fédéral de l’énergie
Images: Secrétariat général DETEC