Comment la digitalisation peut rendre la bioénergie plus verte
Collecter des déchets verts exempts de plastiques est un vrai casse-tête pour les communes. Quantité et qualité forment une rime bien pauvre pour un matériau d’une telle valeur. Biomasse Suisse s’est penché sur le problème à l’occasion de son séminaire d’automne qui s’est tenu le mardi 26 novembre à Lavigny (VD), avec le soutien de SuisseEnergie. La digitalisation a été évoquée.
Précieux déchets organiques. Sources d’énergie renouvelable dans les installations de biogaz, ils constituent également la base du digestat, fertilisant écologique issu du résidu de la méthanisation. La qualité des déchets est essentielle. Or celle-ci n’est pas toujours au rendez-vous, en particulier dans les centres de collecte communaux. Plastiques, métaux, sagex ou encore cartons souillent abondamment la matière première. Deux pistes nouvelles faisant intervenir la digitalisation ont été présentées à un parterre de spécialistes mardi dernier à Lavigny.
Accès à la carte
En amont du traitement des déchets, la société SATOM basée à Monthey (VS) a développé un système de collecte avec accès contrôlé pour les clients privés, «GastroVert Private». Le système se compose d’une remise en béton abritant deux bacs de 180 litres prêts à engloutir les restes de repas et autres épluchures des ménages. Une carte à puce en main du client commande l’ouverture des bacs. Des sacs compostables sont gratuitement mis à disposition des utilisateurs. Le contrôle des accès semble avoir un effet positif tant sur la qualité des déchets collectés que sur la propreté des sites de collecte. Le système est en outre relié à Internet, ce qui permet d’optimiser les transports en fonction du taux de remplissage des bacs et, pour la commune, d’avoir un retour permanent.
Démarré il y a trois ans, le projet ne cesse de se développer: 140 sites de collecte sont actuellement en service et 50 nouveaux sont en commandes. 9500 ménages possèdent une carte, ce qui par rapport au nombre de communes impliquées correspond à un taux de participation de 40%.
Digital et optique pour épurer le compost
En aval de la méthanisation, l’entreprise Ecorecyclage spécialisée dans le tri des déchets organiques a installé sur son site de Lavigny un module de trioptique. Le compost est déposé sur un tapis roulant à une vitesse respectable de 2,5 mètres par seconde. Un capteur détecte les indésirables et transmet l’information à des buses en aval qui les éjectent du compost au moyen d’air comprimé. Le compost est propre et prêt à l’emploi.
Les deux projets, de même que les autres présentations données à Lavigny le 26 novembre dernier à l’occasion de la journée d’automne de Biomasse Suisse, seront disponibles dans quelques jours en téléchargement sur le site de Biomasse Suisse, www.biomassesuisse.ch.
Matthieu Buchs, spécialiste de la biomasse OFEN
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