Sur l’initiative de l’association Compáz, le musée du Laténium expose à partir du 23 octobre une fresque photographique et photovoltaïque extraordinaire des palafittes immergés du lac de Neuchâtel. Cette oeuvre d’une vingtaine de mètres de long constitue un exploit artistique et technologique, et étoffe de la plus belle manière la mise en scène muséale du parc archéologique du musée. Les photos imprimées en haute définition et intégrées à des panneaux solaires permettent de valoriser ce patrimoine mondial de l’UNESCO tout en délivrant de l’énergie pour alimenter l’éclairage des salles d’exposition. Ce projet, intitulé «emersion», a vu le jour suite à la rencontre fructueuse entre l’aérostier Fabien Droz, l’archéologue et photographe Fabien Langenegger et l’experte en photovoltaïque Laure-Emmanuelle Perret Aebi, également fondatrice de Compáz.
Un fabuleux défi photographique
Fabien Langenegger, archéologue à l’Office du patrimoine et de l’archéologie du canton de Neuchâtel et passionné de plongée sous-marine, a photographié de façon unique le site palafittique immergé situé au large de Bevaix. Pour valoriser ces incroyables vestiges, classés patrimoine mondial de l’humanité, une réalisation spectaculaire a été déployée: fixation en profondeur d’un rail de travelling, prises de vue tous les 30 cm sur une vingtaine de mètres, et des heures de travail subaquatique réalisées dans le plus grand calme afin d’éviter de troubler la clarté de l’eau. Le résultat, suite à l’impression des photos, à leur intégration dans les panneaux solaires et à l’installation dans le parc archéologique, est une fresque photographique et photovoltaïque époustouflante, révélant la beauté captivante de ces pilotis vieux d’environ 3 000 ans.
A l’avant-garde du développement durable
Premier musée suisse labélisé Minergie et récemment couronné de la Médaille de la médiation en archéologie, le Laténium continue avec le projet «emersion» d’innover en matière de développement durable. Sous l’impulsion de son directeur, Marc-Antoine Kaeser, il conjugue cette fois-ci avec ingéniosité le passé au futur, la muséographie aux nouvelles technologies, pour surprendre le visiteur et rendre la découverte de notre histoire toujours passionnante. Principale source de consommation électrique du musée, l’éclairage des salles d’exposition sera désormais alimenté pour un tiers par cette installation hybride.
Compáz et l’image solaire
«emersion» incarnent tout l’esprit de Compáz, par la création de nouvelles synergies entre arts et sciences. Compáz utilise la technologie Kaleo développée par le CSEM pour l’intégrer dans une démarche muséale. Cette fresque, à la fois oeuvre d’art, témoin archéologique et ouvrage technologique de pointe, illustre l’énorme potentiel de cette technologie pour faire dialoguer arts, sciences et durabilité. En tant qu’incubateur d’idées, Compáz entend donc bien poursuivre l’exploration de ces nouveaux champs d’expression dans une démarche à la fois artistique, scientifique et engagée.
Du soutien pour cette première mondiale
Une telle prouesse technologique et artistique n’aurait pas pu voir le jour sans le soutien actif d’un partenariat public-privé. La ville de Neuchâtel qui se positionne comme acteur du photovoltaïque, la commune d’Hauterive qui héberge le musée, SuisseEnergie, La Loterie Romande, le Laténium, l’OPAN (Office du patrimoine et de l’archéologie), l’agence de communication Inox et bien entendu le CSEM comme partenaire technologique, ont tous apporté leur soutien afin que ce projet prenne vie, et qu’il continue à inspirer de nouvelles idées. L’énorme potentiel de cette technologie pour faire dialoguer arts, sciences et durabilité. En tant qu’incubateur d’idées, Compáz entend donc bien poursuivre l’exploration de ces nouveaux champs d’expression dans une démarche à la fois artistique, scientifique et engagée.
Laure-Emmanuelle Perret, présidente compáz
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