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Des mesures pour mieux cohabiter


Faire cohabiter dans une même zone la nature avec les éoliennes, n’est pas toujours simple. Des accidents peuvent parfois avoir lieu entre des animaux volants et les pâles des turbines tournant à vive allure. Pour mieux mesurer l’impact des éoliennes sur l’environnement et parce que le sujet est pris aux sérieux, l’OFEN et l’OFEV ont publié une double étude en mars 2018.

Dans celle-ci, les experts se sont intéressés aux chauves-souris pour établir le risque pour elles et la mortalité aux abords des éoliennes. Des études en Europe constatent une mortalité annuelle comprise entre 0 et 41 chauves-souris par éolienne. De tels chiffres n’étaient pas disponibles pour la Suisse.

Pour l’étude, deux mesures ont été effectuées, celle des mouvements de chauves-souris entre le sol et la nacelle de l’éolienne et celle du nombre de cadavres au sol. Le parc éolien du Peuchapatte dans les Franches-Montagnes, exploité par Eole Jura SA, a été choisi pour l’étude, celui-ci compte 3 machines.

Le rapport comprend 2 parties Mortalité causées par le parc éolien du Peuchapatte sur les chauves-souris et évaluation de mesures de protection. Durant les sept mois et demi de relevés faits par le bureau spécialisé en charge de l’étude, 13 cadavres de chauves-souris ont été retrouvés aux environs des 3 éoliennes (soit 4,3 chauves-souris par éolienne). Sur cette base, un modèle statistique prenant en compte toutes les incertitudes amène àune moyenne de 18,7 individus mortellement touchés par année et par éolienne. Comme les chauves-souris sont des espèces protégées, le rapport conseille de prendre des mesures pour réduire cette mortalité. Mais à l’échelle de la Suisse, l’impact sur la population de chauves-souris de l’espèce Pipistrelle commune, concernée ici en premier lieu, est considéré comme faible. Afin d’être le plus juste possible, une évaluation de chaque parc éolien de manière indépendante serait nécessaire.

Pour la deuxième partie du rapport une surveillance acoustique a été réalisée sur deux éoliennes. Une fois depuis le sol et une fois depuis la nacelle. Le rapport estime que le taux d’activité mesuré malgré des données fondamentalement bonnes et exploitables est faible en comparaison avec des mesures effectuées sur d’autres sites éoliens. Avant les résultats de l’étude, des mesures proactives avaient déjà été mises en place par l’exploitant pour arrêter les turbines lorsque le vent est égal ou inférieur à 5,2 m/s et que la température dépasse les six degrés, conditions où le danger de collision est particulièrement marqué pour les chauves-souris. Ce schéma d’interruption a montré son efficacité pour la protection des chauves-souris. Grâce à ces mesures, Eole Jura SA montre que la cohabitation entre les chauves-souris et une production d’énergie rentable est possible.

Retrouvez l’étude complète ici.

Fabien Lüthi, communication OFEN

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