Cette semaine se déroule la 3ème édition du PhD Summer School Mont-Soleil, à Mont-Soleil en dessus de Saint-Imier (BE). Une semaine d’apprentissage pour des étudiants internationaux sur le thème des énergies renouvelables. Un des objectifs de cette rencontre est de profiter de toutes les possibilités offertes par la région. Car celle-ci regroupe d’importantes installations et stations de recherches dans le domaine des énergies renouvelables et des smartgrids. Cette semaine organisée en commun par la Haute-école spécialisée bernoise, l’EPF de Lausanne, la Société Mont-Soleil et soutenue par le Programme de recherche photovoltaïque de l’OFEN accueille 24 étudiants venant de 15 pays. Les étudiants étudient en majorité dans des écoles suisses, mais aussi en France, en Pologne ou encore en Estonie.
Lors de notre visite mardi matin, la matinée était consacrée à l’énergie solaire photovoltaïque. Les étudiants découvraient le site de Mont-Soleil qui fêtera l’année prochaine ses 30 ans de mise en service. Rencontre avec le professeur Alfred Rufer de l’EPFL qui avait initié le projet avec Martin Pfisterer de la Société Mont-Soleil.
Energeiaplus: Nous sommes en milieu du deuxième jour, quelles sont vos premières impressions?
Alfred Rufer: Cela fonctionne bien, tout le monde est content. Nous avons été bien reçu.
Comment est venue l’idée de réunir des étudiants à Mont-Soleil, au milieu des montagnes de la chaîne jurassienne?
En 2017, on a fait un brainstorming sur l’avenir de la centrale solaire ici à Mont-Soleil. Une décision devait être prise concernant le renouvellement de la location de l’emplacement. Quand il a été décidé de continuer, il fallait aussi trouver comment faire vivre cette centrale. Le pavillon venait d’être inauguré. Je me suis alors dit qu’avec le photovoltaïque et l’éolien, on avait l’emplacement idéal pour une école doctorale ou d’été, amener des étudiants ici qui dans leur cursus manque peut-être un peu de connaissances de la pratique. Le site se prête bien à ce type d’école d’été. Cela a directement motivé des personnes et nous avons mis cela en place. C’est un succès!
Cette semaine ne sera pas seulement axée sur la pratique?
Non, nous aurons aussi des exposés sur les technologies d’avenir. Une excursion est prévue du côté de Neuchâtel au Centre suisse d’électronique et microtechnique (CSEM) chez le professeur Baillif. Là, nous allons montrer aux étudiants la nouveauté ou ce qu’il se prépare dans les technologies d’avenir du photovoltaïque. Nous avons un mix entre nouveautés et un site «historique» ici à Mont-Soleil avec 30 ans d’expérience ou l’on peut observer le vieillissement, les changements climatiques ou encore la variation d’ensoleillement. La centrale de la société Mont-Soleil possède une base de données intéressante.
Dès son origine, cette semaine a été ouverte aux étudiants internationaux. Est-ce un avantage?
A la base, l’EPFL a de toute manière une composante internationale très prononcée. Aujourd’hui, nous avons une palette très intéressante avec des gens qui viennent de Chine, d’Indonésie ou d’autres pays sur la planète qui font partie des classes doctorales en énergie à l’EPFL. Mais nous avons aussi des participants internationaux hors EPFL. Grâce à ce mélange, nous pouvons profiter de nombreux échange. Même si aujourd’hui, les échanges sont déjà importants dans les cursus.
Mont-Soleil se trouve au nord du canton de Berne, vous finirez la semaine à la Jungfrau au sud. Il est intéressant de voir que l’on trouve autant de spécialités sur une zone géographique réduite?
Ce qui est encore plus impressionnant, c’est de voir la région de Mont-Soleil qui est presque autonome en énergie grâce au renouvelable. Avec de l’éolien, du photovoltaïque et de l’hydraulique.
Mais c’est un avantage d’avoir pu au fil des éditions augmenter notre champ de vision et proposer de nouveaux ateliers.
Qu’est-ce que devraient retenir les participants à la fin de la semaine. Quelle serait la définition du succès pour vous?
Il y a parfois des étudiants qui s’inscrivent à l’école doctorale pour simplement gagner des crédits pour leurs études. C’est le système qui le permet. Une fois sur place, ils découvrent et participent pleinement en posant beaucoup de questions. C’est réjouissant de voir cette motivation. Ils repartiront certainement avec un savoir enrichi.
Ils viennent ici voir un exemple concret assez simple de ce à quoi devrait ressembler un réseau électrique à l’avenir avec une installation qui a été mise en service en 1990 et qui était à l’époque, la plus grande en Europe.
Est-ce que cette école d’été est amenée à perdurer?
Oui, nous cherchons à amener une continuité. Mais il faut de la relève, du sang neuf. Avec la Haute école spécialisée bernoise à Bienne, nous avons un très bon partenaire qui nous permet d’avoir l’espoir de prolonger cette aventure.
Fabien Lüthi, communication OFEN
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