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Quand j’achèterai mon courant à mon voisin


Mon smartphone se manifeste: aujourd’hui, mon lave-vaisselle fonctionne avec l’électricité du toit des Dupont, mes voisins du coin de la rue, que je leur ai directement achetée. Scénario futuriste ou réalité proche? Grâce à la technologie de la blockchain, les consomm’acteurs pourraient, au-delà de l’autoconsommation individuelle, vendre plus facilement et sans intermédiaire leur électricité directement à un autre consommateur.

La branche de l’énergie discute actuellement lors de conférences, dans différentes études ou avec des exemples pratiques, des chances et risques de la blockchain pour le domaine. Le workshop de Solarpraxis Neue Energiewelt fin janvier à Berlin se consacrait lui aussi à ce thème. La blockchain est principalement connue comme l’infrastructure virtuelle sur laquelle repose la crypto-monnaie Bitcoin. Elle crée un registre crypté et décentralisé, enregistré chez tous ses utilisateurs, où sont inscrits de façon successive les échanges effectués depuis sa création. Comme discuté à Berlin, la blockchain, de par ses caractéristiques fondamentales, a le potentiel de diminuer les coûts de transaction et de standardiser les flux d’informations dans un système de l’énergie toujours plus décentralisé. Hype ou non, le thème provoque un grand engouement. Dans une étude commune de l’Agence allemande pour l’énergie (dena) et de l’école internationale de commerce ESMT Berlin auprès de 70 cadres de la branche de l’énergie, la moitié des participants indiquent déjà effectuer ou planifier des expériences utilisant la technologie. Et les projets-pilotes se multiplient en Allemagne :

  • Avec Conjoule, un projet de l’entreprise allemande ’Innogy, vends ta production photovoltaïque directement aux grands consommateurs locaux.
  • Grâce à l’application de l’association des services industriels ’SEV, de Rhénanie du Nord-Westphalie, consomme plus de courant vert et régional et sois récompensé par des bons points.
  • Grâce à l’outil Enerchain de l’entreprise allemande ’PONTON, conclus un marché avec un autre négociant en énergie sans passer par un intermédiaire.

En Suisse aussi, la blockchain se trouve de plus en plus souvent au programme des conférences (par ex. au Forum de l’innovation en énergie ou au Congrès des services industriels). Pourtant, les avis concernant la technologie divergent. Certains sont convaincus de son potentiel disruptif. D’autres, plus prudents, lui attribuent un rôle anecdotique. Le fait est que la technologie dans son développement actuelle est très gourmande en capacité de calcul: une transaction prend beaucoup de temps et consomme énormément d’électricité. Mais, des recherches sont en cours pour augmenter son efficacité. Les conditions-cadres actuelles concernant la régulation dans le domaine devraient aussi être adaptées. La blockchain pourrait donc jouer le rôle de catalyseur vers un monde de l’énergie plus décentralisé et démocratisé… Mais avant que je n’achète mon courant aux Dupont, elle doit certainement encore mûrir.

Marine Pasquier, spécialiste approvisionnement en énergie et monitoring, OFEN

2 Kommentare
  1. mad (@regmadness)
    mad (@regmadness) sagte:

    Natürlich. Und wenn dann keiner Strom hat…. etwa wenn rein zufällig die Sonne länger Zeit nicht scheint und alle Batterien leer sind, dann greift man auf das Netz zurück…doch wer erstellt und betreibt ein Netz, das nur noch Lückenbüsserfunktion erfüllen soll? Und wer zahlt es?

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  2. sam
    sam sagte:

    Dann wird Strom teuer und somit auch lukrativ für Speichertechnologien. Weg vom Staat, Vertrauen an Marktwirtschaft. Auch wenn der CH Staat nicht die Produktion und Versorgung von Nahrungsmittel sichert herrscht nicht Hunger.

    Antworten

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