Le monde de l’énergie ne dort jamais. Responsable de la division Médias et politique et membre de la direction de l’Office fédéral de l’énergie, Marianne Zünd est confrontée toute la journée à cette évolution rapide.
Marianne Zünd, quels dossiers importants l’Office fédéral de l’énergie va-t-il traiter en 2017?
Nous aurons particulièrement les révisions d’ordonnances nécessaires pour l’application du premier paquet de mesures de la Stratégie énergétique 2050 (SE2050). Nous ouvrirons la consultation en février 2017, ainsi tout le monde pourra commenter nos propositions. Il y aura aussi la révision de la loi sur l’approvisionnement en électricité qui est planifiée depuis longtemps, mais qui a pris du retard en raison de la SE2050. Nous allons maintenant aborder cette révision en plusieurs étapes en tenant compte des priorités définies. Le premier paquet sera mis en consultation au cours du second semestre 2017.
Et la Stratégie réseaux électriques?
C’est un autre dossier en lien avec la SE2050. L’approvisionnement en électricité ne se résume pas à des centrales de production et des consommateurs. Entre, il y a aussi le réseau. Les discussions au Parlement sur cette stratégie vont certainement durer toute l’année. Là aussi nous avons besoin de modifications de loi pour permettre l’évolution du réseau de transport. Nous aurons aussi beaucoup de travail avec la révision de la loi sur les forces hydrauliques qui devrait définir un nouveau modèle de la redevance hydraulique car le modèle en vigueur n’est applicable que jusqu’à la fin de 2019. La consultation sur cette révision débutera au printemps.
2016 était une année bien remplie, 2017 le sera-t-elle tout autant?
C’est exact, et elle sera peut-être même encore plus remplie. Car le référendum contre la SE2050 a abouti. Cela veut dire que la Suisse aura la chance de discuter sur l’avenir énergétique. C’est une bonne chose pour nous, car nous allons vers un futur marqué par les nouvelles technologies, de nouvelles structures de marché ou encore de nouveaux modes de décompte. Et il est important que la population en prenne connaissance et en discute. Nous essayons de contribuer à ce que cette discussion puisse être menée de manière factuelle et éclairée.
Vous observez une accélération des changements dans le monde de l’énergie?
Oui, j’observe une accélération importante. Il y a 100 ans, la Suisse a commencé son électrification, puis a construit les grandes centrales hydro-électriques. Les années après la Seconde Guerre mondiale ont lancé l’ère du pétrole. Au milieu des années 60, l’énergie nucléaire a fait son apparition et il y a eu cinq centrales construites en Suisse. Ensuite, il y a eu beaucoup de recherches scientifiques, mais peu d’innovation de marché et de développements en Suisse. Aujourd’hui, nous sommes dans une période où il y a de nouvelles idées, innovations et produits à un rythme mensuel. Par exemple, la technologie des batteries et la mobilité électrique. Les technologies évoluent très vite. Nous arrivons à un croisement pour le développement où beaucoup de choses fonctionnent déjà, mais il reste des inconnues. C’est pour cela que nous devons en discuter ensemble et rester flexibles aussi en tant qu’administration fédérale. Nous devons être au cœur de l’évolution en contact étroit avec tous les acteurs afin de ne rien manquer.
Retrouvez la suite de cette interview dans notre magazine ENERGEIA, 01/2017. (luf)
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